GARE AUX PROMESSES
NON au PPA Cour aux Marchandises le 12 février 2017
Le 12 février, vous voterez sur un Plan partiel d’affectation (PPA). Ce document légal, avec la convention qui le complète, fixe ce que le promoteur aura le droit de construire sur le terrain de l’actuelle Gare aux marchandises. Rien d’autre n’est soumis au vote. Et rien d’autre n’a de valeur pour l’avenir. Crèche, maison de quartier et théâtre : toutes les promesses luxueusement imprimées que le promoteur (CFF Immobilier) nous fait miroiter ne l’engagent légalement à rien. Sans même parler de leur financement qui se heurtera à d’importantes oppositions.

» VOTEZ SUR DES FAITS, PAS SUR DES PROMESSES «

«Un quartier ouvert et vivant»?

Contrairement à ce que prétend CFF Immobilier, le PPA «Cour aux marchandises» ne prévoit pas «un quartier ouvert et vivant». Les cours entre les immeubles ne seront pas assez grandes pour permettre à la population de se rencontrer et de se détendre. Le promoteur prétend qu’il y aura «60% de grands espaces publics». C’est un gros mensonge: selon les plans officiels, qui fixent leur taille et leur emplacement, les trois «Places Reller» sont moitié plus petites que la place Robin et ne totalisent que 18% de la surface concernée. Vevey est appréciée pour ses qualités de ville-centre (commerces, administrations, lieux culturels et sportifs), tout en restant conviviale et à taille humaine. Pour que cela continue, il faut que de nouveaux lieux de détente et de rencontre accompagnent l’augmentation de sa population.

» 60 % DE GRANDS ESPACES PUBLICS
 ACCESSIBLES À TOUTES ET À TOUS? MENSONGE!
LES TROIS «PLACES RELLER» NE TOTALISENT EN FAIT
QUE 18% DE LA SURFACE. «

Remplir sans réfléchir?

Le PPA «Cour aux marchandises» prévoit 48 000 m2 de planchers pour près de 1 000 habitant·e·s de plus. S’il se concrétise, il va étouffer Plan-Dessus et engorger encore plus la ville. Ce quartier a déjà vu pousser les Moulins de la Veveyse et le centre commercial des Deux Gares ; et de l’autre côté de la Veveyse, les immeubles «Jardins coeur de ville». On nous annonce en plus la densification des trois grandes parcelles que Nestlé possède dans le quartier. N’allons pas trop vite : Vevey est déjà la 3e commune la plus dense de Suisse. Va-t-on continuer à remplir tous les espaces libres, sans réflexion d’ensemble, sans consulter les Veveysan·ne·s sur leurs besoins à long terme, sans prévoir l’adaptation des infrastructures : déchetterie, écoles, mobilité, places et services publics? Donnons-nous le temps de la réflexion!

Pour une densification heureuse

On doit densifier, nous dit-on, c’est une obligation légale, et une nécessité si l’on veut éviter de sacrifier toutes les campagnes à la croissance de la population. Nous ne le contestons pas. Ce que nous refusons, c’est que cette densification se fasse au coup par coup, sans prévoir les infrastructures et les espaces publics nécessaires et sans avoir bien réfléchi aux conséquences sur l’ensemble de la ville et de la population. Et pourquoi faudrait-il toujours densifier les mêmes zones, Plan-Dessus en tête? La densification pourrait être heureuse si elle était discutée largement avec la population et répondait à ses réels besoins.

Et pourquoi pas autre chose?

Le croquis ci-dessous esquisse un autre aménagement possible qui réponde aux vrais besoins des Veveysan·ne·s: collège, déchetterie, espace vert. Constat: une étude plus poussée pourrait aboutir à une utilisation plus intelligente de cette parcelle.

«Un projet bien dans sa ville?»

On veut nous faire croire que le PPA «Cour aux marchandises» aura un impact sur le réseau routier «largement admissible» et que la «proximité immédiate de tous les transports publics» permettra aux résidents de limiter l’usage de leur véhicule. Pourtant, il permet la création de près de 500 places de stationnement privées, soit près du double de celles utilisées actuellement par Nestlé. Le trafic explosera donc dans le quartier, et augmentera encore dans le reste de la ville. C’est pour cela que les communes de Corsier et Corseaux s’opposent au projet (un recours au Tribunal cantonal est en cours). Elles craignent entre autres que le carrefour entre la Route de Châtel-St-Denis et l’Avenue Reller soit saturé en permanence.

Parcs publics et espaces verts, où ça?

En 10 ans, la population de Vevey a augmenté de près de 4 000 personnes mais la surface des quais, des jardins du Rivage et Doret et de la place Robin n’a évidemment pas augmenté. La plupart des Veveysan·e·s vivent en appartement et ont besoin de parcs publics de qualité où ils peuvent jouer, faire du sport, pique-niquer, se détendre. Les terrasses des « bars-restaurants » et la « promenade ombragée » que CFF Immobilier nous promet, ne répondront pas à leurs besoins. L’image de synthèse idyllique vantant le projet « Places Reller » n’est qu’une vue de l’esprit. Le PPA ne contraint pas le promoteur à créer des « parcs publics », des « potagers urbains », des « zones de détente ». Et si l’on y regarde de plus près, on remarque qu’une grande partie des « espaces verts » vantés par le promoteur sont situés en hauteur. Mais ceux au sommet des immeubles seront inaccessibles, et ceux en terrasse au pied des bâtiments sont explicitement réservés aux nouveaux habitant·e·s.

CFF Immobilier rallonge sa liste de cadeaux... sans fin

Depuis le début de la campagne, CFF immobilier fait toute une série de promesses, censées séduire la population, mais qui n’ont rien à voir avec l’objet du vote, le PPA. La dernière en date est très, très grosse ! Il s’agirait maintenant d’utiliser le terrain de la Cour aux Marchandises pour y construire le collège dont Vevey a besoin. Le PPA sur lequel nous voterons le 12 février ne prévoit pas la construction d’un collège tel que planifié à Gilamont (4 137 m2 au sol – soit 20% de la surface au sol du PPA ou plus de 16 000 m2 de plancher – soit un tiers de tout ce qui est autorisé par le PPA).
S’il faut un plan B pour le collège, le PPA dans sa version actuelle ne servira à rien ou alors ce serait un bricolage qui donnerait, au mieux, un résultat insatisfaisant, pour les élèves comme pour le quartier. Repartons sur de nouvelles bases en nous donnant le temps de réfléchir à l’intégration du collège sur la parcelle de la Cour aux marchandises et à son interaction avec le quartier (préau servant de place de quartier; bibliothèque ouverte aux habitant·e·s).

» LE DÉVELOPPEMENT D'UNE VILLE
SE FAIT À UN AUTRE RYTHME
QUE CELUI DES INTÉRÊTS IMMÉDIATS
D'UN PROMOTEUR IMMOBILIER. «

Loyers modérés? Mon oeil!

Les constructions prévues par le PPA ne soulageront pas les Veveysan·ne·s, qui manquent cruellement de logements adaptés à leur revenu. Le promoteur promet « un nombre important de logements à loyer modéré ». En réalité, le plan partiel d’affectation définit clairement que seul 1 appartement sur 5 est destiné à la location (loyers «d’utilité publique» à 250.– le m2 par an, soit 1 460.– par mois pour 70 m2) et que tous les autres (4 sur 5) pourront être vendus. Ce n’est pas cela que demandent les Veveysan·ne·s qui doivent payer des loyers trop chers ou quitter la région.

Que croire: 8 ans de négociations
ou 6 mois de promesses?

Le Plan partiel d’affectation «Cour aux marchandises» a été discuté pendant 8 ans avec les autorités comme le rappelle le promoteur. Ce document légal sur lequel vous allez voter devrait donc être la base de la discussion publique actuelle. Mais, inquiet du résultat du vote, le promoteur y rajoute depuis quelques mois toutes sortes de promesses, sans aucune valeur légale. Ce n’est pas sérieux.
Si le promoteur avait réellement l’intention de mettre en location tous les appartements construits, pourquoi ne pas avoir eu la bonne idée en huit ans d’inscrire cela dans le PPA?
Plus fort encore, les partisans du PPA utilisent un montage qui montre des immeubles au maximum de 8 étages, alors que le PPA – avec 32 m de haut – en permet 10 à 11. Ils prétendent aussi que le PPA définit des volumes, qui ne seront pas utilisés entièrement. Lors du débat au Conseil communal, il a été proposé que la densité soit diminuée sur l’ensemble des constructions. Cette proposition a été refusée car, comme le dit le site officiel de la Ville, «cette modification, selon les CFF, aurait mis en péril la rentabilité de l’opération et aurait amené l’abandon total du projet». La manipulation n’est-elle pas évidente?

Les besoins des veveysan·e·s
ou les bénéfices du promoteur?

Le PPA «Cour aux marchandises» gaspille un terrain sans penser à l’avenir. Le promoteur, CFF Immobilier, prétend «répondre avant tout aux besoins des Veveysan·ne·s». En fait, nous, les Veveysan·ne·s, avons besoin non seulement de logements abordables mais aussi d’espaces publics, d’un collège et d’une déchetterie plus étendue et facilement accessible même sans voiture. Le PPA sacrifiera la dernière grande parcelle encore disponible pour ce genre d’aménagement mais, évidemment, une telle utilisation rapporterait moins à CFF immobilier.

Intérêt public ou bénéfice privé?

Actuellement, la Cour aux Marchandises n’est plus utilisée par les CFF. Selon le Règlement sur les constructions, seul document légal en vigueur, elle est destinée à de l’industrie. Sa valeur immobilière est donc faible, ce PPA augmenterait considérablement sa valeur. De plus, lors de l’installation de la gare aux marchandises à l’emplacement actuel en 1872, la commune a offert au chemin de fer (alors Compagnie Jura-Simplon) environ un quart de la surface nécessaire, et des terrains ont été expropriés au nom de l’intérêt général. La moindre des choses serait que l’intérêt général soit pris en compte aujourd’hui aussi, et pas seulement l’intérêt financier d’un des plus importants propriétaires immobiliers de Suisse.

 

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

16 janvier 2017 à 19h
Débat contradictoire

Animé par Karim di Matteo
Salle du Conseil communal
rue du Conseil 8 à Vevey

20 janvier 2017 dès 21h
Soirée de soutien

Avec Mark Kelly, PatV et Posh Boy
Bar-scène Le Bout du Monde
rue d'Italie 24 à Vevey

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«NON au projet immobilier
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